Photo : barrage de Cap-de-Long (image d'archive)
MAJ : La CGT communique sur le suivi du mouvement de grève organisé ce jour :
"1500 MW de baisse de production et 82% de grévistes sur l’unité EDF UPSO (Unité de Production Sud-Ouest), 100% sur le Groupement d'Usines EDF Saint-Lary Soulan et 86 % sur la SHEM Eget."
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Mardi 13 mars 2018, une manifestation nationale a été organisée devant le Parlement européen à Strasbourg à l'appel de l'intersyndicale CGT-CFDT-CGC-FO d'EDF.
Elle visait à dénoncer la mise en concurrence des concessions d'exploitations hydroélectriques demandée par la Commission européenne au gouvernement français depuis une dizaine d'années.
Ce dernier s'apprêterait à lancer les premiers appels d'offres sur des paquets (regroupement de centrales de différentes vallées) pour la fin 2018 avec des règles d'attribution qui plafonneront la production par opérateur.
Le secteur de l’hydroélectricité est contrôlé à 80 % par EDF* (position dominante qui pose problème à Bruxelles et à 15 % par Engie (via la Compagnie Nationale du Rhöne et la SHEM).
Au total ce sont près de 150 barrages qui seraient concernés par cette ouverture.
Pour sa part, la CGT du GU Nestes d'EDF a annoncé que les agents d'EDF mais aussi de la SHEM Eget seraient en grève toute la journée du mardi 13 mars pour la défense des concessions hydrauliques et arrêteront, ce jour, la production des centrales hydrauliques de leur secteur.
* L'état français détient environ 85% du capital d'EDF
Extrait : "Ce plan prévoit la scission du groupe en plusieurs parties : une société baptisée Bleue pour le nucléaire historique, détenue à 100 % par l’État ; Bleue serait actionnaire à 100 % d’une société Azur, qui récupérerait les barrages hydroélectriques, ce qui permettrait d’échapper à la mise en concurrence des concessions échues."
Revue de presse sur la mise en concurrence des concessions hydroélectriques