Vallées d'Aure & Louron - Pyrénées

En illustration la scierie Rouger de Bazus-Aure

Avec le XXe siècle, l'évolution des industries et l'exode rural, toute l'économie du bois s'est trouvée bouleversée. Avec aujourd'hui ce constat : la filière bois n'est que peu développée dans le département des Hautes-Pyrénées. Le bois peut-il encore être source de richesse ?

Photo: Joël Combes/ PN

La scierie Rouger a été labellisée "Esprit-Parc national Pyrénées"

"Grâce à cette marque, le Parc national des Pyrénées entend mettre en valeur les produits et les services créés par les hommes et les femmes contribuant à la préservation et à la valorisation des patrimoines naturels, culturels et paysagers de son territoire.

La philosophie de Frédéric Rouger est de travailler des bois présents localement (résineux, sapins et quelques feuillus) et de vendre un bois d’œuvre ou ses créations en vente directe."

Photo © Frédéric Rouger

Aurélien est un jeune de 17 ans, originaire de Tramezaygues en vallée d'Aure, qui suit des études en première d'un bac pro Forêt au lycée Jean Monnet de Vic-en-Bigorre. 
Dans le cadre de sa formation, il a effectué une première partie de son stage, courant janvier, à la scierie du Km5 à Bazus-Aure. Sous la conduite de l'exploitant, Frédéric Rouger, il a participé à la conception et réalisation de cette cabane, passant par les différentes phases suivantes : dessin de la structure avec le charpentier, estimation du volume de bois nécessaire pour la réalisation, recherche du bois sur pied en liaison avec l'ONF et la mairie de Tramezaygues, abattage, débardage, sciage, assemblage ...

Une fois terminée, cette structure pourra être utilisée dans un espace public, chez un particulier ... Elle est modulable et peut s'adapter à tous types de besoins.

Une réelle logique de valorisation locale

Si on vous parle aujourd'hui de cette cabane et de son mode de fabrication c'est parce qu'elle s'inscrit dans une réelle logique de valorisation locale. Valorisation à la fois de la matière première (la cabane est fabriquée à partir de sapins - abies pectinata - espèce endémique des Pyrénées, abattus dans la vallée), valorisation des savoir-faire d'une des dernières scieries des Hautes-Pyrénées mais aussi valorisation des ressources humaines en permettant à un jeune d'appréhender son futur métier au pays.
On ne sait encore si Aurélien pourra exercer ses compétences dans la vallée. Pour pouvoir survivre, la filière a besoin que tous les acteurs économiques jouent le jeu de l'approvisionnement local et pas seulement dans les discours ...
Néanmoins, Aurélien aura pu bénéficier des conseils et de l'expérience de Frédéric qui, au delà de sa propre exploitation et malgré quelques déconvenues, croit encore à l'avenir de la profession et se mobilise pour elle et ceux qui pourraient l'incarner. 

PV

On vous donnera des nouvelles d'Aurélien et de son avenir professionnel, une fois qu'il aura réussi son bac pro car on compte bien, en effet, qu'il réussisse !