Histoire sur la foire de GUCHAN, suivant un Mémoire.
Source : Revue des Pyrénées et de la France méridionale – 1894- p163
… La reconnaissance de 1667 portait « que suivant leurs coutumes & privilèges, les gens de Guchan ont le droit de faire tenir une foire audit lieu de Guchan le jour Se fête de saint Michel (29 septembre) chacune année, laquelle foire dure trois jours; pour le guet de laquelle, qui est composé du capitaine châtelain & bayle des dites vallées, des syndics desdits pays & autres qui sont députés, & des consuls dudit lieu de Guchan, le trésorier du Domaine de Sa Majesté, doit bailler chacune année un pipot de vin pour collation des gens dudit guet, Se le dernier jour de ladite foire, le juge de ladite vallée avec les autres officiers sont obligés d'aller tenir l'audience Se rendre la justice audit lieu de Guchan », etc.
Le fermier devait donc remettre annuellement un pipot de vin, valant 12 livres, au syndic de Guchan; il ne l'a jamais fait & M. de Ségur lui réclame avec raison 29 pipots de vin.
L'auteur du Mémoire relève aussi dans cette commune une foule de faits de concussion.
« Au misérable Pierre Pepichou, valet de votre frère, vous l'avez supposé débiteur du Roi d'un fief de 15 sous, & d'un coupeau de froment. Vous lui avez calculé sa dette pour vingt-neuf ans à 79 livres 15 sous, & pour votre paiement vous l'avez débarrassé pour six ans de son unique pré appartenant à sa femme. Le 3 juillet 1778, cette misérable femme est venue chez moi verser des larmes de sang sur cette usurpation de son unique subsistance, n'ayant jamais reçu de vous que deux coupeaux de méteil pour le loyer de sa grange où vous enfermez le foin du pré dont vous l'avez dépouillée. »
Merci à Jean Prugent pour la transmission de ce texte.