Les médias face à leur destin

222 organes de presse sont recensés, dont 75% arabophones. Le nombre de journalistes, en revanche, est en net recul: 300 de moins cette année.

La crise qu'a connue la presse écrite dans le monde commence à toucher le Maroc, conjuguée à une crise de lecture "installée" dans le pays. Tout cela a donné lieu à des déséquilibres au niveau des budgets des institutions médiatiques, note la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) qui relève une baisse effrayante des ventes de journaux et des revenus de la publicité. A noter cette année la disparition de la scène médiatique de 4 titres membres de la FMEJ.

Où va la presse, qui l’a dirige voire qui la contrôle ? L’Etat ? Les citoyens ? Les annonceurs ? Des lobbys ? Ce débat diffusé sur Luxe radio aurait pu être posé dans les mêmes termes en France. 

Le média citoyen en ligne ne cesse de faire entendre sa différence sur le web depuis le 20 février 2011, date à laquelle les fondateurs du média alternatif marocain ont choisi de s'inspirer de Nawaat, un blog collectif indépendant animé par des Tunisiens. Aujourd'hui, le site mamfakinch.com et le blog 24.mamfakinch.com couvrent la poursuite de la contestation au Maroc. Des articles sont publiés en français, en anglais et en arabe.

Mohamed, un des cofondateurs de la plateforme, raconte à Pascal Mülchi comment Mamfakinch a évolué ces deux dernières années. Il évoque aussi les lignes rouges du point de vue de la liberté de la presse. 

Pour Aïcha Barkaoui, chercheure, professeure à la faculté de lettres de Aïn Chok (Casablanca), «les femmes se heurtent à des possibilités d’avancement plus limitées. Les femmes ne peuvent pas monter dans la hiérarchie professionnelle, car dès qu’elles sont recrutées, on les dirige vers des emplois sans avenir».

Ce n'est pas très différent dans les médias français... malheureusement pour femmes, de quel côté de la Méditerranée que l'on se place.