Les médias face à leur destin

Bit.ly a créé une carte interactive, permettant la visualisation de données en temps réel. Un "outil intéressant pour interpréter de façon simple la consommation de contenu", relève emarketing.fr. Médiamétrie et l'OJD n'ont qu'à bien se tenir.

Pour Christophe Lachnitt, "le paysage médiatique américain s’avère plus diversifié et plus riche que jamais, marqué par une guerre inédite pour s’adjoindre des talents de l’écriture".

Explications dans cet article. 

Le site internet du New York Times était en panne mardi dans l'après-midi et pourrait avoir fait l'objet d'une attaque informatique revendiquée peu après sur internet par un groupe de hackers se réclamant de l'Armée électronique syrienne, pro-Assad.

A quoi ressemblerait la politique étrangère, militaire et de soi-disant "sécurité nationale" des Etats-Unis si les medias en rapportaient les faits les plus importants ?

Mark Weisbrot pose la question dans le Guardian. Traduction en français dans "Le Grand soir", un journal militant d'information alternative.

L'OSCE a également dénoncé une décision de la Cour d'appel des Etats-Unis, qui affirme que le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis n'autorise pas les journalistes à protéger leurs sources lorsqu'il s'agit de témoigner dans une affaire criminelle.

"Le Département de la Justice est déterminé à assurer la sécurité de notre nation et à protéger les citoyens américains, tout en assurant dans le même temps la liberté de la presse", a déclaré le ministre de la Justice Eric Holder.

Mouais ! Wait and see, comme ils disent là-bas.

Aux USA, il y a de la wi-fi gratuite pratiquement partout. Mais je prolonge la question d'Eric Scherer, qui a opportunément choisi de partager cet article dans meta-media.fr ... Et en France, c'est pour quand? 

Encore une mauvaise nouvelle pour les médias traditionnels.

Medium veut ainsi régler le problème de l'excès de contenus face à une attention limitée.

Chez Buzzfeed, l'idée est plutôt de voir si les chats peuvent payer pour les scoops.

Circa a pris le pari de penser son média comme un produit Internet, où contenant et contenu sont intrinsèquement lié. De la même manière que Vine devient synonyme de vidéo courte, Circa veut être l'expression de l'information mobile.

Marie-Catherine Beuth résume leur stratégie.

"Nous savons que les Américains veulent une couverture en profondeur des sujets d'actualité qui comptent pour eux", explique Ehab Al Shihabi, directeur général par intérim d'Al-Jazeera America. "Ils veulent plus de reportages impartiaux et moins de prises de position, c'est exactement ce que fait Al-Jazeera".

Voilà pour la déclaration d'intention. Les Américains jugeront à l'usage.

Une analyse de fond à travers un article court, donc vite lu, et pertinent. Personnellement, je suis d'accord avec la "fascination de la nouvelle bourgeoisie digitale pour la noblesse du papier" relevée par Benoît Raphaël dans la Social NewsRoom. "Elle le raille mais elle l'envie". Un atout pour donner du crédit au contenu, à condition qu'il soit de qualité. 

Journaliste, blogueur, auteur, New-Yorkais d'adoption, Richar Hétu n'est pas tendre avec Sulzberber qui, pour lui, a "dilapidé une partie du patrimoine familial en payant un prix exorbitant pour un journal qui a n’a cessé de perdre des lecteurs et des annonceurs au cours des deux dernières décennies".

Et la vidéo du direct en prime.

Pour le coup, ces 3 journalistes étaient vraimenft face à leur destin.

Ce sont bien les Américains ça! Passe encore que les trois-quarts pensent que les journalistes contribuent peu à la société. Après tout, pourquoi pas. Ce qui est plus inquiétant, c'est qu'ils pensent que les militaires contribuent plus à la société que les enseignants ou les médecins.

Pourquoi les grands médias américains se trompent sur les gros sujets. Conor Friedersdorf tente de répondre à cette question après un article provocateur intitulé "Our American Pravda" et publié par Ron Unz dans The American Conservative. Eh oui, il faut savoir d'où viennent les critiques pour comprendre les intérêts qui se cachent derrière. En l'occurrence, Conor conlut que "des réformes journalistiques peuvent et devoir améliorer des médias" mais il n'oublie pas d'expliquer que certains travers sont la conséquence d'impératifs liés aux affaires et donc que des gens continuent à parrainer du mauvais journalisme à dessein.