Les médias face à leur destin

Campagne de recrutement originale des Echos, sur des supports en phase avec l'objectif. Et en prime, tout le monde a sa chance. Bravo. Idéal pour recruter des journalistes ayant la culture web, réseaux sociaux.

Chers anglophones, dans ce lien vous trouverez tout ce qu'il faut savoir sur le journalisme 2.0, , la pub, YouTube, smart TV et multi-écrans, ou encore les nouveaux usages numériques.

A suivre.

Nina critique avec raison "la paupérisation croissante des contenus".  Et elle nous offre deux très bons liens en prime: un sur une vidéo qui dénonce l'impact de Google et du SEO sur ce même contenu, l'autre qui invite les médias à arrêter de retweeter les cons, car "ça leur fait de la pub". 

On reste 2-3' sur un webdocu en général mais 7'31" sur le webdocu de Denis Robert: un record de France dont se félicite le célèbre journaliste d'investigation.

Grâce à ce podcast de 26', revenez sur les coulisses de "Journalisme 2.0 : Enquête sur le néojournalisme" pour mieux comprendre ce que Denis Robert appelle "l'arrière-cuisine du journalime". 

L'innovation du journal toulousain est une première dans le milieu de la presse quotidienne régionale, en proie à la crise du support papier.

Très intéressante conférence de Eric Scherer, directeur de la stratégie numérique et de la prospective à France Télévisions, à Ouest Médialab, le 10 juin. Toujours d'actualité. Si vous n'avez pas 37'10" devant vous, voici le résumé de la conférence :

Le thème principal: les conséquences de la démocratisation de l'écriture: "On était dans un web de publication, on arrive dans un web contributif...  Il fait de plus en plus coproduire et partager. Twitter est devenu une agence de presse gratuite mondiale... Un smartphone, c'est une station de télé dans sa poche, en mesure de broadcaster pour tout le monde....  Une partie de la mission des journalistes est désormais partagée avec l'audience."

Résultat, la désintermédiation. Les journalistes sont court-circuités par l'audience, mais aussi par leurs sources. L'Elysée comme la Maison Blanche , les politiques, les clubs de sport, les marques... deviennent des médias.

Autre phénomène: le développement de la vidéo avec de nouvelles chaînes qui concurrencent la télé via YouTube. Et la presse écrite suit. Le Wall Street journal, c'est 35 millions de vidéos vues par mois aujourd'hui, sur 30 platesformes différentes: à peine moins que France Télévisions. 

Selon Cisco, la vidéo va représenter en France plus de 70% du trafic internet d'ici 2017. Aujourdhui, on est à 55%.

Donc, il est indispensable de rechercher de nouvelles valeurs ajoutées en matière d'info. Trois mots clés pour ça: smart, mobile et social.

Etre plus smart. Pour ça, les journalistes peuvent s'appuyer sur la seule chose que l'audience ne peut pas apporter, c'est le filtre, la vérification et la hiérarchie: il faut donner du sens. 

Etre plus mobile, c'est être ouvert aux nouveaux outils. Etre de plus en plus multi compétent. Notamment dans l'a visualisation de données: c'est le symbole du nouveau journalisme, l'intersection entre différents métiers. Le journaliste va travailler de plus en plus avec des désigners, des ingénieurs, des statisticiens pour donner du sens à des chiffres, avec des développeurs, des graphistes...Il y a de nouvelles formes narratives avec les nouveaux écrans, ou entre différents écrans avec le transmédia. 

Enfin, un journalisme plus social en engageant le public de manière plus forte, à travers des débats dans la cité. 

Certes, il y a des freins culturels chez les journalistes. Comme dans toutes les professions, il y a des gens qui font des choses qu'ils n'aiment pas forcément. Mais Eric Scherer croit aux nouveaux outils, qui faciliteront l'inévitable évolution. 

Partage d'expérience... en anglais.

Ce qui change dans le journalisme 2.0

> Accélération de la production et de la circulation de l’information, notamment via les réseaux sociaux,

> Accès aux données immédiat et sémantique (data journalisme),

> Accès quasi incontrôlable à l’information de part la nature du réseau Internet (il est très difficile de couper le réseau),

>  Convergence des différents médias sur Internet,

> Démocratisation de la production d’informations via les blogs et les médias citoyens.

Je partage tout à fait la conclusion de Jean Pouly

"Le journaliste se doit d’être un veilleur, un éclaireur dans l’océan numérique sur lequel nous naviguons ensemble".

L'indispensable revue de presse de la semaine (surtout si vous êtes anglophone) de Meta-Media via Eric Scherer.

Beau travail du Télégramme. Voilà qui doit faire des envieux dans beaucoup de titres de PQR et même de PQN. Alors les retardataires, quand est-ce que vous passez la surmultipliée? Quoi, il n'y a pas d'argent dans les caisses? Et comment fait le Télégramme alors?

Environ 100 journalistes, bénéficient depuis mercredi d’une formation sur les nouvelles technologies, ses innovations et ses enjeux, en vue de les aider à s’adapter à leur environnement de travail moderne pour être plus productif, et professionnel.

Le genre de formation qui devrait se multiplier aussi en France!

James Harding, directeur du département "News and Current Affairs", a appelé ses troupes à mettre l’accent sur l’aspect visuel mais aussi sur le journalisme de données.

A lire notamment, tout les articles dans le chapitre sur le journalisme 2.0, et en particulier "Les 9 défis du journalisme, selon News Corp" : http://www.pbs.org/mediashift/2013/11/raju-narisettis-top-9-challenges-facing-journalism/ pour l'accès direct.

A lire:

En France, le temps moyen passé sur un site internet tourne plutôt autour des 4 minutes 40, comme l’indiquait le rapport de Google Analytics en 2011. 

Journaliste 2.0, depuis sa mise en ligne sur le site de France 4 le 1er juillet dernier, garde les internautes en moyenne 7'30". En l’espace de trois mois, plus de 9.500 visiteurs uniques se sont attardés sur ce site.

Faut-il en conclure que plus c'est long, plus c'est bon? Je dirais plutôt, plus c'est bon, plus on peut faire long.

1 - L’informatique prédictive: C’est la révolution des fonctionnalités d’anticipation.

2 - Les assistants personnels intelligents, personnalisés. 

Exemples d’applications : Donna, Tempo, Osito, Cue...

3 - Les vidéos personnalisées: via Gui.de, Treehouse de Interlude ou Iris.tv par ex : emple.

4 -  Les MOOCS : Utilisez ce que vous savez faire et mettez le en forme différemment.

5 - Les commentaires (mais réinventés): Permettre les annotations au milieu des articles (Qartz, Medium).

6 - Plate-forme vs. éditeur: En tant que média d’informations, il faut choisir.

7 -  L’informatique sans écran. Exemple: Le telco japonais DoCoMo propose déjà des lunettes qui traduisent ce que vous lisez (articles, journal, livre…) et développe une bague connectée qui transforme en écran n’importe quelle surface.

8- Les données vont devenir d’usage grand public en 2014.

9 -  Les drones peuvent aider à suivre des mouvements, des modifications d’environnements, à trouver et reconnaître des visages.

10. Les terminaux, le hardware vont continuer à aider l’audience à contribuer aux missions des journalistes et à participer.

2e écran, social TV, journalisme 2.0, publicité, transmedia, nouveaux comportements... tout ce qu'il faut savoir cette semaine (bonne pratique de l'anglais conseillée).