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Comme dans beaucoup d'autres domaines, les subventions publiques accordées aux titres de presse français sont en fait la source de leurs nombreuses difficultés financières. Car une source de revenus stables décourage l’inventivité et la performance. Décryptage comme chaque semaine dans la chronique du "buzz du biz". 
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Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, a mis en garde jeudi contre une remise en cause des aides à la distribution de la...
Béatrice D.'s insight:
"Le rôle de l'Etat n'est pas d'abandonner la presse. Si on abandonnait les subventions (...) alors que la presse est en difficulté, cela poserait un vrai problème démocratique", a relevé M. Montebourg, interrogé sur la distribution des journaux qui est l'une des missions de service public de La Poste.
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Erwan Le Noan n'a pas tort sur le retard de la presse française en matière d'innovation. Mais ce libéral pur jus oublie de dire que le modèle américain a conduit 17000 journalistes au chômage entre 2006 et 2012, et que les recettes des médias d'information américains ont chuté d'environ un tiers avec la transition vers le numérique.
La crise du marché publicitaire étant ce qu'elle est, il y aurait déjà eu de nombreux "morts" dans la presse française, sans les aides à la presse de l'Etat. Comme partout dans le monde, les journaux sont confrontés à la fin d'un modèle économique et à la nécessité d'en trouver un autre. Peut-être faudrait-il alors conditionner les aides de l'Etat au montant des investissements en matière d'innovation... en tout cas de façon plus importante que ça ne l'est aujourd'hui. Les investissements dans le numérique coûtent cher. Il faut les encourager... avant qu'il soit trop tard.