Vallées d'Aure & Louron - Pyrénées

"L'enquête "SIG Pyrénées" 2015 a montré un fort intérêt dans le massif pour le développement d'un outil de gestion de sentier: 58% des collectivités intéressées dans les supports numériques l'ont choisi comme priorité. En collaboration avec le CGET (Commissariat général à l'égalité des territoires), l'APEM (Assemblée Pyrénéenne d'Économie Montagnarde) organise un groupe de travail pour définir un cahier des charges d'un tel dispositif. Forte de son expérience dans la réalisation de SERveurs Pyrénéens d'Information Cartographique (SerPIC) pour la déclaration des brûlages ou encore la gestion des rivières, l'APEM souhaite en effet proposer ce nouvel outil mutualisé pour les acteurs du massif dès l'automne."

"Avec 3,8 millions d’hectares de forêt, le massif Pyrénéen est un important gisement de bois qui reste cependant sous-exploité, notamment du fait des difficultés d’accès aux parcelles boisées.

Ces difficultés d’exploitation sont liées au contexte topographique des Pyrénées, topographie qui influe fortement sur la desserte forestière. Par endroit inexistant ou en mauvais état, ce réseau comporte également des points noirs empêchant la circulation des grumiers (limitation de tonnage, route trop étroite au passage d’un hameau…).

Afin d’améliorer la mobilisation des bois au niveau de la chaîne pyrénéenne, 8 partenaires se sont associés dans le cadre du projet VIAPIR afin de :

• Créer une base de données cartographique et technique exhaustive de la desserte forestière(caractéristiques, équipements civils et forestiers, points noirs) qui a été enrichie par des relevés de terrain effectués par des professionnels de la forêt à partir d’un protocole unique ;

• Développer un outil dynamique dédié aux professionnels du secteur afin qu’ils puissent visualiser et mettre à jour en temps réel cette information.

Cet outil permet notamment aux acteurs de la mobilisation du bois des Pyrénées de :

• Définir le parcours le plus adapté pour accéder aux chantiers et d’optimiser la logistique de transport,
• Contribuer à enrichir la base de données en effectuant des signalements (nouveaux points noirs, équipements défectueux, etc.).

Cette information est mise à disposition des acteurs de la mobilisation du bois (gratuitement - voir les conditions d’utilisation de la donnée VIAPIR) et pourra servir dans les études publiques d’évaluation de la ressource mobilisable, les études environnementales ou les schémas de desserte forestière."

En cette période anticyclonique de début de printemps, les écobuages sont fréquents, en montagne.
L'un d'entre-eux a eu lieu sous l'Arbizon, le 31 mars, au dessus du chemin conduisant à la cheminée d'équilibre de la conduite forcée de Guchen. Il a occasionné des nuages de fumée importants dans la vallée.

Un peu d'étymologie ...
 

Originellement, le terme "écobuage" désigne le travail d'arrachage de la végétation et de la couche superficielle de l'humus au moyen d'une "écobue", outil proche de la houe, l'incinération en petits tas de ces éléments puis l'épandage des cendres sur les terrains afin de les enrichir en éléments nutritifs. Cette pratique coûteuse en main-d'œuvre, a progressivement disparu au profit de la technique qui consiste à brûler directement les végétaux sur pied dénommée brûlage pastoral et qui a cependant conservé l'appellation d'écobuage plus usitée (Source).

Cette pratique présente des avantages mais aussi des inconvénients 

Rappelons la procédure de leur mise en oeuvre en vallée d'Aure :

Il existe deux commissions locales d'écobuages (CLE) dans la vallée* : une pour le canton de Vielle-Aure, portée par le SIVU (Syndicat Intercommunal à Vocation Unique) du terroir de la Haute Vallée d'Aure  et une pour le canton d'Arreau, gérée par la Communauté de communes d'Aure.

 
C'est au sein de ces structures réunissant élus, agriculteurs, chasseurs, forestiers, naturalistes, gendarmes et pompiers, qu'est gérée et programmée, de manière concertée, la pratique des feux sur le territoire pour la période autorisée allant du 1er novembre au 30 avril.

Cette programmation est renseignée au sein de l'outil SERPIC mis en oeuvre par l'APEM (Association Pyrénéenne d'Economie Montagnarde) pour le compte du CRPGE (Centre de ressources sur le pastoralisme et la gestion de l’espace des Hautes-Pyrénées), un groupement public consacré à la gestion des espaces pastoraux du département.

Le maitre d'oeuvre de l'écobuage doit le déclarer, la veille ou le matin de la mise à feu, auprès de la mairie concernée et du Service Départemental d'Incendie et de secours (SDIS). Un arrêté préfectoral encadre l'ensemble du dispositif.

Voir les zones soumises à règlementation d'incinération des végétaux dans les Hautes Pyrénées

Rappelons que les feux de végétaux par les particuliers sont, quant à eux, interdits.  

 * Le redécoupage cantonal devrait modifier le périmètre des structures.

«Les Pyrénées continuent de vivre en vallées séparées, transversales au Massif»
(Bilan de la loi Montagne, 2010)

"Carte copyright IGN & APEM"