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Photo © D. MOREILHON – Parc national des Pyrénées
Depuis le parking du lac d’Orédon jusqu’au barrage du lac d’Aubert, le sentier des Laquettes chemine sur 2,7 kilomètres au sein de la Réserve naturelle nationale du Néouvielle.
Le piétinement de plus de 18 000 randonneurs en saison estivale (étude réalisée en 2012 entre le 15 juin et le 15 septembre) et les eaux de ruissellement avaient fortement endommagé ce cheminement, entraînant l’affaissement de ses bas-côtés, un manque de marquage et la dispersion de l’empierrement,
avec des conséquences directes sur l’environnement longeant cet itinéraire.
Conscient des enjeux naturalistes et d’accueil, le Parc national a engagé, avec le concours* du Ministère de l’écologie, en 2019, un important chantier de restauration du sentier des Laquettes. Il s’achève en ce début d’été 2020.
Après appel d’offres, les travaux ont été confiés à la société ATTM, basée à Vignec dont le savoir-faire en maçonnerie de pierres sèches a été essentiel dans la mise en œuvre de ce chantier.
La restauration et l’amélioration du sentier des Laquettes a été mené en deux temps, depuis le parking du lac d’Orédon jusqu’au lac d’Aubert :
- en 2019, du parking d’Orédon jusqu’à l’aval des Laquettes ;
- en 2020, des Laquettes jusqu’au pied du barrage du lac d’Aubert.
Différents types d’ouvrages ont été réalisés (revers d’eau, rigole, caniveau, marches, dallages ...) grâce à la technique de maçonnerie en pierres sèches.
Le principe de construction consiste à empiler des pierres - prélevées en grande partie sur place - dans le sens de leur stratification géologique naturelle, sans apport d’un quelconque liant (ni ciment, ni mortier, ni chaux). Elles sont jointes
soigneusement afin d’en assurer l’étanchéité ainsi que la stabilité. Par les ruissellements d’eau et le piétinement des randonneurs, les interstices seront au fil du temps, comblés.
Voir plus d'images sur le chantier : https://www.facebook.com/parcnationaldespyrenees/posts/3313928918639233
PV
sur la base du communiqué adressé par le Parc national
* Prise en charge à 100% du chantier (63 journées-homme pour 118 800 euros TTC) par le Ministère de l'écologie.
Sur cette zone protégée, il est important de canaliser les nombreux visiteurs par un marquage bien visible du sentier et éviter ainsi des piétinements indésirables en dehors du parcours.
Ce type de réalisation qui fait appel à un savoir-faire artisanal de construction, est plus discret et plus intégré au paysage que ce que l'on peut voir dans certains parcs du Québec.