Vallées d'Aure & Louron - Pyrénées

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CAMPAGNE 2023 DU SUIVI DU GLACIER MONTE PERDIDO 

L'équipe de chercheurs de l'Institut pyrénéen d'écologie, de l'Université de Saragosse et de l'Université du Pays basque poursuit pour une année supplémentaire le projet de surveillance de la cryosphère dans les Pyrénées, financé par le gouvernement d'Aragon.
Grâce à ce projet, plusieurs mesures ont été effectuées sur le glacier du versant nord du pic de Monte Perdido, en utilisant des technologies avancées telles que le balayage laser terrestre et la photogrammétrie par drone. Les mesures et les images ont été prises à la fin du mois de septembre. Grâce à elles, il a été possible d'obtenir une cartographie à haute résolution de la surface du glacier, montrant des changements très importants depuis 2011, date à laquelle ces mesures ont commencé.
Au cours de l'année écoulée, et jusqu'en septembre 2023, une perte d'épaisseur moyenne de 3,8 m a été observée dans l'ensemble de la zone d'étude. Le point de perte de glace maximale a atteint 8,1 m, correspondant au corps oriental du glacier. Les pertes de glace en 2023 ont été presque aussi importantes que celles enregistrées en 2022, ce qui en fait les deux années avec les pertes les plus importantes depuis le début des mesures en 2011.

Cette année a vu la séparation définitive entre le corps de glace oriental et occidental, et donc une diminution considérable de la superficie totale du glacier.

Le corps occidental est celui qui a subi les pertes les plus importantes, auxquelles il faut ajouter l'accumulation constante de débris rocheux à sa surface provenant des parois supérieures et des corniches.
Le corps oriental est le seul à présenter encore les caractéristiques d'un glacier, avec une zone d'accumulation, des crevasses et des mouvements de glace. Malgré cela, sa situation est précaire et en recul continu.
Le corps de glace supérieur, bien qu'il conserve des zones minimes d'accumulation et de mouvement possible, est également en recul franc.
Grâce aux données obtenues en 2023, on peut constater que l'évolution du glacier de Monte Perdido est conforme à celle de tous les glaciers des Pyrénées. Pour la deuxième année consécutive, les taux élevés de perte de glace se répètent.
Une fois de plus, ces résultats soulignent l'impact évident et accéléré du réchauffement climatique dans les Pyrénées et plus particulièrement dans la cryosphère.
Le Parc national d'Ordesa y Monte Perdido remercie Nacho López Moreno et toute l'équipe de chercheurs de nous avoir fourni les informations et les images avec lesquelles nous avons préparé ce nouveau billet.

Source : Parque Nacional de Ordesa y Monte Perdido

"Le lac glacé (2 958 mètres)*, sur la route menant au sommet du Monte Perdido, (3 355 mètres), a été le lieu choisi pour la présentation du livre "Plantas de las cumbres del Pirineo". Flora del piso alpino", une œuvre collective de Daniel Gómez García et d'autres chercheurs de l'Instituto Pirenaico de Ecología - CSIC Jaca.

Le livre se présente sous la forme d'un guide illustré, un ouvrage à l'approche très pratique, qui fournit en un coup d'œil de nombreuses informations sur chaque espèce (photographies, clés sous forme de pictogrammes, illustrations détaillées et précises, cartes de localisation...).

La clarté de la mise en page et la qualité des photographies et des illustrations permettent d'identifier facilement les plantes, présentées dans un volume solide mais maniable (592 pages reliées dans une couverture solide et souple) qui couvre la flore de l'ensemble des Pyrénées à son niveau alpin. C'est le premier ouvrage qui traite de cette extension territoriale depuis plus d'un siècle.

L'ouvrage traite des espèces végétales des étages alpins et subalpins des Pyrénées, c'est-à-dire des plantes qui vivent au-dessus de 2 300 mètres dans les montagnes. Il s'agit d'un recueil de 630 espèces, les plus intéressantes de la flore des grands sommets pyrénéens, à l'exclusion des plantes anthropiques (développées par l'activité humaine), des espèces euro-sibériennes communes à tout le continent et de nombreuses autres de distribution méditerranéenne. En se concentrant sur la flore pyrénéenne et alpine la plus authentique, elle permet une comparaison facile avec la flore des grands systèmes montagneux européens, en particulier les Alpes."

Toujours un plaisir de revoir cette vidéo très pédagogique qui remonte le temps pour décrire ce paysage que nous fréquentons sans en comprendre forcément l'origine...

Contrairement à cet hiver, caractérisé en début de saison par l'absence de neige, l'hiver 2017-2018 restera dans l'histoire en raison de l'abondance de neige. Témoins de ces oscillations, les glaciers, auxquels le changement climatique a donné un répit dans son imparable régression. La dernière campagne menée au Monte Perdido, l'une des masses de glace les plus importantes de la chaîne de montagnes, en est la preuve.

Les sommets magiques des Trois Marias sont apparus  ce mardi 4 septembre, de blanc vêtus. Mais s'agit-il de grêle ou de neige ? Les images ont été prises depuis Muro de Bellos en milieu de matinée. Le Cotiella (2 912 m.) est également apparu couvert d'un manteau blanc.

Ce jeudi, un Belge de 31 ans, qui faisait l'ascension du Monte Perdido avec 7 autres personnes en crampons et piolets a été victime d'une glissade dans la neige et est tombé d'une centaine de mètres dans la zone "Escupidera" du Monte Perdido.
Les secours héliportés n'ont pu que constater le décès.

Le Parc National d'Ordesa et Monte Perdido célèbre ses cent ans depuis sa création en 1918 et son centenaire a été l'un des principaux protagonistes de la présence de l'Aragon au Fitur (Foire internationale du tourisme à Madrid) qui s'est déroulé ces derniers jours. En réalité, les Aragonais sont à la recherche de mécènes pour financer un vaste programme d'amélioration pour lequel il n' y a pratiquement pas de budget public. (...)

Le programme prévoit quatre-vingts actions différentes, qui portent notamment sur les infrastructures : aménagement du domaine skiable de Pineta, amélioration des accès au canyon d'Añisclo, rénovation du centre d'accueil des visiteurs de Tella, construction d'un centre d'accueil à Escalona, réhabilitation de l'ancien parador d'Ordesa ou encore l'extension du refuge de Góriz.

Pour ceux qui ne connaitraient pas, voici la magnifique bande-annonce du documentaire d'Eduardo de la Cruz élaboré dans le cadre du centenaire du Parc national Ordesa Monte Perdido, notre très proche et très attaché voisin.
Le film a été diffusé hier soir à Broto dans le cadre du festival "Espiellé : Broto de cine".

Photo © François Laurens

Ce documentaire de 15 minutes montre de superbes images sur la zone Pyrénées Mont Perdu, classée par l'UNESCO patrimoine mondial de l'humanité. Les vues sont assorties de commentaires de géologues.
L'oeuvre résulte d'un partenariat entre la communauté de communes de Gavarnie Gèdre, la Comarca du Sobarbe, le Parc national d’Ordesa et du Mont Perdu, l'UNESCO et le Parc national des Pyrénées.  

Une récente recherche menée par l'Institut Pyrénéen d'Ecologie-Conseil Supérieur de l'Investigation Scientifique (IPE-CSIC), a révélé l'âge de la glace du glacier de Monte Perdido, l'un des lieux les plus emblématiques des Pyrénées et l'un des rares glaciers qui résistent encore dans le contexte actuel de hausse des températures à l'échelle mondiale.

Grâce à plusieurs techniques de datation au carbone 14 sur de petits restes organiques trouvés dans la glace, les chercheurs qui ont réalisé ces travaux ont pu déterminer que le glacier du Monte Perdido est présent depuis au moins les 2 000 dernières années. Plus précisément, cette étude a montré que cette masse de glace a duré pendant la période romaine et le Moyen Âge, bien qu'elle ait connu une importante phase de fonte au cours d'une période climatique que les scientifiques connaissent sous le nom d'"anomalie climatique médiévale".

Cette période s'est déroulée entre le 10e et le 14e siècle et a été caractérisée par des températures moyennes élevées et des sécheresses abondantes dans plusieurs régions de la planète.

En plus de fournir des preuves d'autres périodes chaudes antérieures au cours desquelles le glacier du Monte Perdido s'est retiré, ce travail a montré que le glacier a perdu au cours du siècle dernier la glace accumulée au cours des 600 dernières années. En d'autres termes, pratiquement toute la glace correspondant à la période connue sous le nom de "petit âge glaciaire" a fondu au cours des cent dernières années. Pendant cette période froide, qui s'est déroulée entre le 15e et le 19e siècle, les glaciers de toute l'Europe ont connu une avancée considérable en raison des basses températures et de l'augmentation des précipitations sous forme de neige.

Les analyses géochimiques ont confirmé cette énorme perte de glace récente, puisque les indicateurs de l'activité humaine qui ont été analysés dans le glacier, comme la suie, le mercure ou le plomb (en partie dérivé de l'essence), qui apparaissent en très grandes quantités de nos jours, se retrouvent dans des valeurs bien inférieures à celles attendues dans la partie supérieure de la séquence de glace.

Cette étude conclut que le réchauffement actuel dans les Pyrénées est plus rapide et plus intense que celui qui s'est produit lors des précédentes phases chaudes des 2 000 dernières années. Il est donc raisonnable de s'attendre à la disparition du glacier de Monte Perdido, ainsi que d'autres glaciers des Pyrénées et du sud de l'Europe, dans les prochaines décennies.

La zone géographique Pyrénées Monte Perdido, qui s'étend de part et d'autre des Pyrénées a été inscrite par l'UNESCO sur la Liste du patrimoine mondial en 1997. C'est une zone de montagne traditionnelle avec un mode de vie essentiellement pastoral et d'élevage associé à un riche patrimoine ethnologique et intangible.

Au cours des dernières décennies, cette culture a évolué très rapidement, d'où l'importance et même l'urgence d'inventorier et de compiler toutes les informations qui peuvent être recueillies auprès des habitants de la région eux-mêmes, véritables créateurs collectifs de ce patrimoine culturel.

L'âge élevé de la majorité de ces habitants, ainsi que la volonté d'atteindre les objectifs du Plan directeur pour l'utilisation et la gestion du Parc national (PRUG), ont été les deux raisons qui ont poussé le Parc national d'Ordesa et du Monte Perdido à entreprendre cette action. A cette fin, elle a profité de son statut de partenaire dans le projet INTERREG-POCTEFA Pirineos Monte Perdido Patrimoine mondial 2 PMPPM, avec d'autres institutions françaises et espagnoles. En outre, du côté français, un projet parallèle ayant le même objectif est également en cours de réalisation.

"Recueillir des éléments du patrimoine immatériel qui témoignent des interactions entre la nature et les hommes."

L'étude n'a commencé que récemment et devrait être terminée d'ici la fin du printemps prochain. Elle aura pour tâche de réaliser un nombre suffisant d'entretiens avec des personnes âgées des communes de Bielsa, Broto, Fanlo, Puértolas, Tella-Sin et Torla-Ordesa, afin de recueillir à la fois les aspects que l'UNESCO considère comme faisant partie du patrimoine immatériel (traditions et expressions orales, usages sociaux et festifs, connaissances liées à la nature, techniques artisanales traditionnelles...) et ceux qui témoignent de la permanence, dans ce lieu, des interactions qui, depuis la nuit des temps, existent entre la nature et les hommes.

Dans le cadre des activités organisées à l'occasion du centenaire du Parc National d'Ordesa et du Monte Perdido, l'Institut d'Ecologie des Pyrénées (IPE-CSIC) organise le colloque-atelier "Recherche sur les lacs et tourbières des parcs nationaux des Pyrénées".

Une journée de diffusion scientifique ouverte aux chercheurs et universitaires ainsi qu'au grand public, au cours de laquelle seront annoncés les résultats obtenus dans le cadre du projet REPLIM (Interreg POCTEFA), qui étudie le changement climatique dans les Pyrénées à travers un réseau de surveillance des lacs et tourbières qui rassemble des organisations et centres de recherche de tous les territoires des Pyrénées.

Des recherches scientifiques pertinentes menées dans d'autres lacs et zones humides de la chaîne de montagnes seront également exposées, tant sur les versants français et espagnol qu'en Andorre.

La conférence aura lieu le mercredi 10 avril dans l'après-midi et le 11 avril au Centre des visiteurs du Parc national d'Ordesa et Monte Perdido à Torla.

Des Andes aux Alpes, de l'Himalaya à l'Antarctique, la grande majorité des glaciers de la Terre fondent à un rythme sans précédent depuis que les données sont enregistrées ; un phénomène lié au changement climatique. Le processus est particulièrement intense dans les Pyrénées, où le problème n'est pas tant le retrait de la glace que son extinction. Trente-trois des 52 glaciers qui existaient en 1850 ont disparu, la plupart après 1980. Du sommet du Monte Perdido (3 335 mètres) on peut voir le cadavre le plus récent : un beau lac turquoise qui fut un petit glacier jusqu'à la fin des années 90.

Photo d'archive - Monte Perdido et le Lac glacé © Philippe Villette

"Le gouvernement d'Aragon a exclu la possibilité d'étendre le Parc national d'Ordesa et Monte Perdido, un débat qui a été ouvert au cours des deux dernières législatures, mais qui avait été suspendu ces dernières années.

Avec la célébration du centenaire du parc national d'Ordesa en cours, il semble que le débat sur les ressources nécessaires pour le mettre en mouvement soit clos.

Miguel Noguero, maire de Bielsa et président de l'Association des Municipalités des Aires Naturelles Protégées d'Aragon, récemment créée, a expliqué que pour agrandir le Parc National, il serait nécessaire d'avoir des ressources qui, à l'heure actuelle, ne semblent pas disponibles.

"Les améliorations prévues dans les derniers agrandissements du parc, comme celui de la vallée de Pineta, sont encore en suspens, de sorte que l'élargissement des limites du parc semble encore plus compliqué ", a-t-il dit. "Il y a toujours un manque de services de base, comme les accès et les parkings, dans la région de Pineta et à Escalona", a-t-il ajouté."

"L’association Mont-Perdu patrimoine mondial (MPPM) a fêté entre amis à Gavarnie, les 20 ans d’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, du site transfrontalier « Pyrénées-Mont Perdu."

Une équipe de scientifiques de l'Institut Pyrénéen d'Écologie - CSIC se rend ce week-end sur le glacier du Monte Perdido pour entreprendre un travail jamais réalisé jusqu'alors en Espagne : l'extraction d'une carotte de glace qui permettra d'étudier le changement climatique. L'objectif principal est de connaître l'âge de ce glacier emblématique et de reconstituer le climat à partir du moment de sa formation. 

Après l’anniversaire des 50 ans du Parc National des Pyrénées, ce sera au tour du Parc National d’Ordesa et du Mont-Perdu (Espagne) de célébrer en 2018 son siècle d’existence. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1997, il est l’un des plus anciens parcs d’Espagne. Retour en images sur 100 ans d’histoire.

Chantal Robin-Rodrigo, vice-présidente du Conseil départemental des Hautes-Pyrénées prend pour 2 ans (2016-2017) la présidence du comité directeur du site Patrimoine Mondial UNESCO Pyrénées Monte Perdido. Sébastien Pividal, directeur général adjoint à la direction du Développement local au Département des Hautes-Pyrénées assure la fonction de secrétaire.

"Randonnées autour du mont Perdu Gavarnie - Ordesa Tours des cirques et canyons" 

Pour l'instant en anglais, ce documentaire de 15 minutes montre de superbes images sur la zone Pyrénées Mont Perdu, classée par l'UNESCO patrimoine mondial de l'humanité. Les vues sont assorties de commentaires de géologues.
L'oeuvre résulte d'un partenariat entre la communauté de communes de Gavarnie Gèdre, la Comarca du Sobarbe, le Parc national d’Ordesa et du Mont Perdu, l'UNESCO et le Parc national des Pyrénées.