A la Une de "La Semaine des Pyrénées" du jeudi 10 novembre, une petite phrase de Javier Lambán, président du gouvernement d'Aragon, prononcée lors de la commémoration des 40 ans du tunnel de Bielsa, le 5 novembre 2016 et qui n'est pas passée inaperçue.
Celui-ci indiquait vouloir rechercher des financements européens pour relancer la liaison avec Piau-Engaly et ainsi rapprocher l'Aragon des pistes de ski françaises.
En 2013, alors qu'il n'était pas encore président de l'Aragon mais secrétaire général du PSOE en Aragon, Javier Lambán se prononçait déjà pour un tel projet : http://sco.lt/6NwEIz
On rappellera également combien le Sobrarbe, "seule comarca de la province de Huesca à ne pas disposer d'une station de ski" est attachée à cette réalisation : http://sco.lt/6Esj2X
A la lecture de l'article, il ne semble pas que les élus français où les représentants de l'Etat aient été informés préalablement d'une telle initiative.
Si recherche de financements européens il y a, celle-ci devrait probablement se faire à travers le POCTEFA (programme opérationnel INTERREG IV transfrontalier de coopération territoriale Espagne-France-Andorre) géré par la CTP (Communauté de Travail des Pyrénées); structure qui fait figurer en bonne place parmi ses objectifs, le développement durable et la protection du patrimoine pyrénéen : http://sco.lt/5Ulk6T
N'oublions pas qu'en 2011, un projet de ce type qui prévoyait une mini station de ski à l'entrée nord du tunnel de Bielsa avait été élaboré qui devait théoriquement être financé par le groupe Aramon, exploitant semi-public des stations de ski aragonaises. Celui-ci n'avait pas abouti, faute de financements et n'avait donc pas été présenté à la commission UTN du Comité de massif.
Aujourd'hui, le projet de loi concernant la réforme de la Loi Montagne adopté en première lecture par l'Assemblée nationale, modifie le régime des "unités touristiques nouvelles" (UTN). Lorsque la loi sera votée, tout projet devra dorénavant être inscrit dans les documents d'urbanisme* : dans le PLU (Plan Local d'Urbanisme) de la commune ou de l'intercommunalité concernée (UTN locale) ou dans le SCOT (Schéma de cohérence territoriale) et le PLU pour les projets d'importance (UTN dite structurante).
Quelle que soit la procédure adoptée, une nouvelle analyse d'impact devra être menée. Mais nous n'en sommes pas encore là ...
Relevons enfin dans l'article une coquille concernant le nombre de lits proposés par le Sobrarbe en rapport avec l'activité ski sur Piau-Engaly : il s'agirait plutôt de 10 000 lits que de 170 000 ... http://sco.lt/6yGsxF
* Sauf si un projet d’UTN émerge alors qu’il n’a pas été planifié. Une procédure intégrée de modification des documents d’urbanisme peut alors être rapidement mise en oeuvre.