Photo Sirène "barrage" de Bourisp
Si, en amont de Bourisp , Vielle-Aure et Saint-Lary vous entendez, ce mercredi midi, une corne de brume qui retentit plusieurs fois, ne paniquez pas : il s'agit du test des sirènes "barrage" réalisé chaque trimestre en haute vallée d'Aure.
Localisées en aval des grands barrages* qui font l'objet d'un PPI (Plan Particulier d'Intervention), dans la zone dite de "sécurité immédiate" (zone du premier quart d'heure), ces sirènes émettent un son spécifique, celui d’une corne de brume (dispositif adapté avec la météo actuelle :-)
Il comporte un cycle d’une durée minimum de 2 minutes, composée d’émissions sonores de deux secondes séparées par un intervalle de trois secondes.
Ecouter le son : http://www.irma-grenoble.com/sons/corne-brume.wav
Lors du test de la sirène, le signal ne comporte qu’un cycle d’une durée de 12 secondes composé de trois émissions sonores de 2 secondes séparées d’un intervalle de 3 secondes.
Ce signal indique un risque de rupture imminente de l’ouvrage. Il doit se traduire par le comportement suivant « J’évacue et je gagne les points hauts ». Ces sirènes sont testées une fois par trimestre les troisièmes mercredis des mois de mars, juin, septembre et décembre.
En aval de cette zone de "sécurité immédiate", les populations sont alertées par les pouvoirs publics au moyen des sirènes du réseau général d'alerte ou de véhicules de pompiers avec haut-parleur.
http://www.irma-grenoble.com/05documentation/03consignes_afficher.php?id_RSD=21
Il y en a 8 sirènes réparties dans la vallée et gérées par les exploitants :
- CAP DE LONG > EDF
- FABIAN > EDF
- PONT DU MOUDANG > SHEM
- EGET CITE > SHEM
- SAINT-LARY SOULAN téléphérique > EDF
- SAINT-LARY SOULAN pompiers > EDF
- VIELLE-AURE > SHEM
- BOURISP > SHEM
PV
* En ce qui nous concerne les barrages de l'Oule et de Cap
de Long.
Via
Scoop.it Aure Louron
C'est un classique de la presse d'extrapoler et d'imaginer : "une telle catastrophe pourrait-elle se passer chez nous" ?
Précisons d'abord que le volume d'eau contenu par le Le barrage de Kakhovka (18 milliards de m3) est sans commune mesure avec celui de Cap-de-Long (67 millions de m3). Il n'en reste pas moins, qu'en cas de rupture de ce dernier, les dégâts seraient conséquents, rayant au passage quelques villages valléens de la carte. Si le sinistre serait ressenti jusqu'à Toulouse, on ne peut raisonnablement parler de submersion pour celle-ci.
Extrait du DICRIM (Document d’Information Communal
sur les Risques Majeurs) de la mairie de Toulouse (p.99) : " En cas de rupture de barrage de Cap de Long et d’après les études connues à ce jour (NDLR : 2019), la hauteur de la Garonne serait voisine de celle de l’inondation du 23 juin 1875 (hauteur d’eau maximale : 7 mètres). Le temps d’arrivée du front d’onde calculé est estimé à 9 heures environ au Sud de Toulouse et à peine plus de 10 heures à Blagnac." Voir la zone inondable page suivante du document.
PPI et PCS sont-ils connus des Aurois ?
Quoi qu'il en soit, les risques de rupture des barrages de Cap-de-long et de l'Oule (16 millions de m3) font l'objet de PPI (Plans Particuliers d'intervention) élaborés par la préfecture. Ils sont complétés par des Plans Communaux de Sauvegarde (PCS) (et bientôt par celui de la communauté de communes) que vous pouvez consulter en mairie comme cela nous a été dit hier soir lors de la réunion de restitution de la concertation SAGE.
Pour sa part, Scoop.it annonce régulièrement les tests de sirène "barrage" pour la zone du premier quart d'heure.
Mais au delà des plans établis sur le papier, quid d'exercices d'évacuation grandeur nature comme cela est pratiqué pour d'autres risques ?