5 visuels disponibles en haut du post
L’essentiel de l’activité sismique pyrénéenne se concentre le long d’une bande relativement étroite allant de la Bigorre au Pays basque (voir figure 1). La question se pose alors de la raison de l’interruption brutale de la sismicité à l’est de la vallée de l’Adour.
Par ailleurs, sur cette même zone, l'anomalie, dite de Saint-Gaudens (voir figure 2), trahit l’existence d’un important excès de masse dans le sous-sol, lui-même très probablement dû à la présence d’un corps dense de grandes dimensions enchâssé dans la croûte terrestre.
Afin de mieux comprendre les relations entre la sismicité et cette anomalie gravimétrique, les sismologues de l’Observatoire Midi-Pyrénées (Université Toulouse III / CNRS) vont mener prochainement l’expérience PISCO (Projet d’Imagerie Sismologique du Comminges).
Celle-ci consiste en deux déploiements simultanés de stations sismologiques.
Le premier, très dense (270 stations espacées de 2 km) qui concerne, en partie, le nord de notre territoire (voir visuel 5) se concentre sur la partie occidentale de l’anomalie de Saint-Gaudens.
Il permettra d’imager avec précision la transition entre les zones actives et muettes.
Le second couvrira l’ensemble de l’anomalie (53 stations espacées de 7 km). Son but est de réaliser une image plus globale, avec une résolution plus faible (voir figure 3).
L’expérience permettra de localiser les événements sismiques avec une grande précision et d’obtenir une image très fine de la croûte supérieure par des techniques d’échographie sismique.
Des renseignements fondamentaux sur la nature de ces séismes, leur origine, et le lien éventuel entre la sismicité et l’anomalie du champ de gravité seront ainsi rassemblés.
L’expérience PISCO se tiendra entre la fin du mois de mai et la mi-juillet 2024. L’installation des stations se déroulera du 21 au 25 mai, et le démontage du 8 au 13 juillet. Ces deux phases
mobiliseront 9 équipes de deux personnes, basées au Centre de Recherches Atmosphériques de Campistrous (65).
Plus d'informations et détails sur l'opération dans les semaines à venir.
Nous avions relaté ce projet ici : https://sco.lt/7rCiwa
Quelques détails techniques
"Les capteurs utilisés sont des nodes « Stryde » ou « Smartsolo ». Dotés de batteries miniaturisées, ils font partie des appareils les plus petits du marché, ce qui garantit un encombrement minimal sur le terrain, et aucun recours à quelque dispositif d’alimentation que ce soit (ni batterie externe, ni panneau solaire). Ils n’occasionnent donc aucune nuisance (sonore, visuelle, ou pollution), ni lors de leur déploiement, ni après leur retrait.
Les instruments sont installés de la façon la plus discrète possible, de préférence en bordures de parcelles, afin de ne pas déranger les activités agricoles, forestières ou pastorales. Chaque station est pourvue d’un fanion, sur lequel figurent des coordonnées téléphoniques ainsi qu’un QR code pointant sur une page Internet explicative."
https://www.irap.omp.eu/rssp/2024/04/23/experience-pisco/
L’installation des sismomètres se déroule du 21 au 25 mai, et le démontage du 8 au 13 juillet. Ces deux phases mobilisent 9 équipes de deux personnes, basées au Centre de Recherches Atmosphériques de Campistrous (65).
Sur notre territoire, la zone d'implantation va de Cadéac / Bordères Louron à Sarrancolin .
Une station permanente à Ens
Depuis 1998, sur notre territoire, une station gérée par l'Observatoire Midi-Pyrénées de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP), enregistre la sismicité. Elle est basée à Ens : https://seismology.resif.fr/networks/#/FR/RESF