Vallées d'Aure & Louron - Pyrénées

Transhumance de Larroque-Saint-Sernin dans le Gers à Ardengost  soit près de 160 km en 15 étapes.

Arrivée le 9 mai à Beyrède-Jumet-Camous et le 11 mai à Ardengost.
Formulaire d'inscription : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfm_wicbGGhjgC0qNEtIPeLX89DnKlcC_pxGHTCNJlkjCufIA/viewform

Jean-Bernard Castéran, le berger de Cazaux-Debat, transhume ses brebis sur Peyragudes. C’était une première pour Jean-Bernard, avec ses amis éleveurs de la région, qui est parti en transhumance.

"Vendredi 2 juin
Dés 16h - Animations : Rencontre avec les bergers Fabrice et Anthony et leur troupeau route d’Estensan. Travail des chiens. Échanges sur le métier de berger. Bénédiction du troupeau.
18h 30 - Apéritif
19h 30 - Repas du berger, sur réservation,
(La soupe montagnarde - Grillades agneau, saucisse -Pommes sautées - Fromage, Dessert - Vin et café). Adultes : 20 € / (- de 10 ans) : 10 €
Réservation par SMS au : 06 73 47 37 09 (Thérèse)
Soirée animée par l’orchestre Denis.
Nombre de places limité à 102.

Samedi 3 juin
7h 30 - Départ du troupeau au Chutole.
9h 30 - Pause à « La Serre » (Ravine d'Arrêt)
12h - Arrivée à Frédancon (13 km).
A partir de 12h à Frédancon possibilité de repas (voir OT de St Lary).

Es de Sailho pour remercier les participants (marcheurs) offrira une boisson.
Sous réserve administrative une buvette sera mise en place."

Depuis le 24 avril jusqu’au 13 mai, Pierre Pujos, éleveur et berger et Fabienne Gilot, responsable patrimoine de l’Unesco ainsi que d’autres éleveurs ont marché pendant 160 kilomètres avec leurs moutons depuis Larroque-Saint-Sernin dans le Gers jusqu’à Camous. Avant la dernière montée au col d’Ardengost, ce ne sont pas moins de 58 communes qui ont été traversées pour atteindre la destination.

Depuis quelques années, les transhumances sont devenues très populaires et elles attirent de plus en plus de monde.  

Laurent PÉRISSÉ, berger en vallée d'Aure, parle ici de son métier sur l'estive de la Niscoude située en haute vallée du Rioumajou. Celle-ci couvre 2000 hectares s'étendant entre 2000 et 2800 mètres. Son troupeau, constitué de 450 brebis de race locale Aure Campan, appartient à 8 éleveurs. Outre le relief assez accidenté, les principaux problèmes rencontrés sur l'estive concernent les chiens des touristes et l'ours.

"Transhumance: le quotidien de berger en estive pyrénéenne" est un documentaire réalisé par des apprentis de BTSA PA du CFAA Piémont-Pyrénées de Saint-Gaudens, dans le cadre de leur Projet d'Initiative et Communication (PIC).
Plus d'infos: www.transhumance-patrimoine.fr

Les Blondes d'Aquitaine se déconfinait, ce matin, pour se diriger vers vallée de la Gela où elles vont passer l'été.

Un comité d’experts a validé le classement de la transhumance au patrimoine national culturel et immatériel français. Une première étape importante avant l’organisation d’une candidature internationale.

"Lors de la réunion de décembre de l’UNESCO à Bogota, en Colombie, la tradition millénaire de la transhumance a été acceptée comme patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Le jour de la décision était tout à fait approprié puisque la décision a été adoptée le 11 décembre, Journée Internationale de la Montagne, car la transhumance a souvent lieu dans les zones de montagne. L’Italie, l’Autriche et la Grèce avait entamé la candidature à l’UNESCO en 2017." 

3200 brebis qui ont fait la route jusqu'au pont du Moudang.

"La diversité des pratiques, des connaissances, des savoir-faire, des compétences, des éléments ethnographiques, des toponymes, des festivals, de la gastronomie et des événements liés à la transhumance, ainsi que ses avantages socio-environnementaux, ont incité l’Italie, l’Autriche et la Grèce à présenter la Transhumance comme candidate sur la liste du Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO. Mais qu’est-ce que la transhumance et pourquoi est-il important de la reconnaître comme patrimoine culturel immatériel ?"

Bien des villages maintenant invitent les volontaires à accompagner les brebis lors de la transhumance. Ainsi, dimanche dernier, une vingtaine de personnes se joignirent aux familles des éleveurs sur le parcours de Vignec à Soulan.

Le troupeau Moreilhon de Guchan juste avant le marquage des brebis. La montée en estive ne devrait plus trop tarder.

"La pratique ancestrale de la transhumance vient d'être inscrite sur la liste du patrimoine mondial immatériel de l'humanité de l'Unesco. (...) Une démarche qui avait été initiée en 2019 par la France, par l'intermédiaire du Collectif des Races Locales de Massif (CORAM) qui regroupe les acteurs de l'élevage et du pastoralisme."

"A l'occasion de la traditionnelle montée des troupeaux en estives en vallée du Rioumajou, Saint-Lary Soulan organise la Fête de l'Ecotourisme.

A cette occasion retrouvez des stands et animations dans l'écrin exceptionnel de la vallée du Rioumajou (Natura2000). Si les plus motivés pourront y venir à pied en accompagnant les troupeaux depuis le village de Sailhan le matin, le rendez vous est donné directement sur place à partir de 11h30 à Frédancon.

Atelier faune/flore avec le Parc National des Pyrénées, stands de producteurs locaux en filière courte, animations autour de la pêche et du vélo, chants des bergers et convivialité seront au rendez-vous.

Il sera aussi possible de suivre la fin de la transhumance avec les bergers en début d'après midi."

Comme chaque année, les brebis monteront à Soulan pour gagner les estives au dessus du village. Puis, en été, elles se dirigeront vers les hauteurs du col de Portet.

Le départ est prévu le dimanche 28 mai à 7h30 au rond-point de Vignec (route du Pla d’Adet). Montée au village de Soulan (1250m) puis bénédiction des troupeaux.

--

Un troupeau de Blondes d'Aquitaine sur la RD 929 samedi matin

Si nous avons été nombreux à nous étonner ou nous réjouir du retour précoce de la neige sur les hauteurs des vallées, cela a cependant perturbé le travail de nombre d'éleveurs. Notamment ceux dont les troupeaux bovins paissaient en vallée de la Gela et qui ont vu une partie des bêtes descendre d'elles-mêmes le vendredi après-midi.
Il a donc fallu parquer celles-ci en soirée sur les prés vers Chaubère avant de reformer les troupeaux le lendemain matin et les acheminer sur le bas de vallée.
D'autres vaches, encore sur les estives, devraient descendre dès que les conditions atmosphériques seront plus favorables.

Photos : © Christine Moreilhon - cliquez sur l'image pour une vue agrandie

En cette période, il n'y a pas que les brebis à transhumer vers les hauteurs. Les vaches aussi sont de la partie et notamment celles qui se rendent en vallée de la Gela. Pour ce faire, elles empruntent la route départementale, comme ici, le 10 juin 2020, entre Saint-Lary Soulan et Le Plan d'Aragnouet
On voit sur cette photo le troupeau Moreilhon de Camparan composé de sept Limousines et d'une Vosgienne, à hauteur de la chapelle de Meyabat(1).

Mais que fait donc Didier à cet instant ?

Rassurez-vous, il ne tague pas le mur de la chapelle mais dépose tout simplement une offrande pour la protection du troupeau pendant l'été.
Cette tradition ancestrale est liée à la Notre-Dame de Meyabat qui était l'objet d'un culte assidu car elle passait pour la protectrice de tous les animaux du pays.
Voir la plaque dédiée à l'usage de l'offrande.

Après 24 km de marche et des sabots bien échauffés par le bitume, ces dames vont rejoindre la Ribère (le plateau de la Gela) où elle vont prendre leurs quartiers d'été pendant environ 3 mois.

On voit ici que la nourriture ne devrait pas leur manquer.

Lors de leur arrivée, elles auront fait la connaissance de leur gardienne, la jeune vachère employée par la Commission syndicale Saux La Gela et de plusieurs centaines de leurs congénères qui ont leurs habitudes sur cette vallée qui leur est réservée (2).

Vous aurez peut-être l'occasion de les voir lorsque vous monterez à Barroude ou au col de Port-Vieux.

PV

Photo © Louis Ricard le 6 juin à Saint-Lary

Chaque année, le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du Patrimoine culturel immatériel, se réunit pour évaluer des candidatures et décider d’inscrire ou non les pratiques et expressions culturelles du patrimoine immatériel proposées par les États parties à la Convention de 2003*.

Réuni toute la semaine à Bogota en Colombie, il a inscrit, mercredi 11 décembre, neuf éléments sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel dont la transhumance en Méditerranée et dans les Alpes : https://ich.unesco.org/fr/RL/la-transhumance-deplacement-saisonnier-de-troupeaux-le-long-des-routes-migratoires-en-mediterranee-et-dans-les-alpes-01470

* Au titre de cette convention, « On entend par patrimoine culturel immatériel les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d’identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine. Aux fins de la présente Convention, seul sera pris en considération le patrimoine culturel immatériel conforme aux instruments internationaux existants relatifs aux droits de l’homme, ainsi qu’à l’exigence du respect mutuel entre communautés, groupes et individus, et d’un développement durable. »

https://ich.unesco.org/fr/convention#part1

Samedi 8 juin, aura lieu la désormais classique Transhumante d'Aulon. Depuis le début des années 2000, le village fête cette montée vers les estives, normalement le premier week-end de juin. Cette année, pour éviter de monter les animaux trop tôt, ce sera le samedi suivant.

Pour fêter l'anniversaire de la création de la ferme équestre Cheval en Hautes Pyrénées, la semaine prochaine Tifenn et Anatoly organisent une randonnée pour le moins originale (et à libre participation) : une transhumance de deux jours… à cheval.

Partis du piémont pyrénéen, 1.400 ovins ont rejoint leurs quartiers d'été sur les estives d'Aulon en traversant tous les villages. Les troupeaux les plus éloignés, du côté de Molère ou de Batsère, ont parcouru plus de 50 km pendant deux jours.