Dans le cadre de sa préparation pour faire face aux risques naturels, la commune de GUCHEN a participé le 16 mai après midi à un exercice de sécurité civile afin d’entrainer le personnel disponible (maire, secrétaire, conseillers municipaux et quelques bénévoles), à faire face à une situation de crise.
Avec quelques commerces, une école, un EPHAD, quelques colonies de vacances, un camping, de nombreuses locations saisonnières, le village se doit d’être prêt à affronter une catastrophe naturelle et d’en limiter au maximum les conséquences.
Une situation de crise simulée par ordinateur
Le scénario était proposé sur une plateforme en ligne* et la gestion de crise se déroulait, pour Guchen, à l'intérieur de la mairie.
Si l'exercice reste théorique, il n'en demeure pas moins qu'il permet de tester certains éléments du Plan Communal de Sauvegarde (PCS) de la commune et le rôle des acteurs en cas de crise. Ainsi, au préalable, étaient élaborés la bordée du personnel mobilisé (terme utilisé en marine pour désigner les tours de quart) ainsi que la désignation du Responsable des actions communales (RAC), du directeur des opérations de secours (DOS), du responsable du soutien aux opérations ainsi que le lieu du poste de commandement (PCC) comme le prévoit le PCS.
Ce dernier liste également les moyens disponibles et présente des fiches réflexes à appliquer pour chacun des risques identifiés.
Gérer une inondation dans un contexte de crise sanitaire
Sous la direction de monsieur le Maire et avec le pilotage de Denis Boissière, conseiller municipal et référent du PCS, les participants ont fait face à une situation inattendue qui a été dévoilée au dernier moment : Il s'agissait d'une inondation dans un contexte de crise sanitaire.
Tout au long des deux heures qu'a duré l'exercice, l'équipe de la mairie a du gérer des incidents simples instillés par la plateforme :
évacuation des sites inondés (camping, école, EHPAD, centre de vacances ...) logement des sinistrés et des passagers d'un bus coincé par l'inondation, évacuation de personnes vulnérables, ravitaillement, adaptation au contexte de la crise sanitaire, appel à l'aide extérieure et à bénévoles, point de situation avec la préfecture, communication de crise à destination des habitants, communiqué de presse à rédiger ....
L'importance de la main courante
Tous ces événements, les dégâts constatés ainsi que les actions engagées devaient être consignés dans une main courante pouvant être utilisée, si besoin par d'autres services de secours.
Grâce à son PCS régulièrement mis à jour, la commune n'a pas été prise au dépourvue. Le maire Alain Dubernard avoue cependant qu'en situation réelle, il pourrait en être autrement.
Si une autoévaluation a été réalisée en fin d'exercice grâce à un questionnaire de retour d'expérience (RETEX), les participants regrettent de ne pas avoir d'évaluation de la plateforme quant à la pertinence des actions qu'ils ont pu engager. Mais cela demanderait un dispositif beaucoup plus local et contextualisé.
Un exercice obligatoire au plan national
Cet exercice mené sur le plan national est obligatoire au moins tous les cinq ans. Dans les département des Hautes-Pyrénées, il a été proposé, sous la forme décrite ici, à l'ensemble des communes. Dix d'entre-elles se sont prêtées au jeu.
Par le passé, la commune de Guchen a déjà eu l’occasion par deux fois d’activer réellement et partiellement le PCS à l’occasion d'une avalanche et d’une grosse chute de neige, où il avait fallu fermer l’école.
PV
* La plateforme Prépa’Risk utilisée pour la circonstance a été développée par l'Association française pour la prévention des catastrophes naturelles et technologiques (AFPCNT) en lien avec le Ministère de l’écologie, de Ministère de l’Intérieur, les préfectures et des partenaires privés.
L’AFPCNT accompagne les communes et intercommunalités qui le souhaitent, à travers des mises en situation concrètes. Treize scénarios ciblés ont été créés par des spécialistes et mis en ligne, afin de permettre aux collectivités de mieux se projeter sur les risques qui peuvent les impacter.