Vallées d'Aure & Louron - Pyrénées

Remi Delac, habitant de Grézian et développeur informatique, a mis en ligne, depuis le moi d'avril, un site collaboratif identifiant gratuitement les producteurs locaux et marchés, à commencer par ceux des vallées.
Ils sont maintenant une vingtaine à y figurer sur un total de 70 producteurs recensés dans toute la France.

L'idée est de favoriser la vente directe et ainsi permettre à chacun de :

• consommer des produits de qualités et de saison ;
• soutenir les producteurs locaux ;
• réduire son impact écologique ;
• acheter des produits au juste prix ;
• entretenir le contact humain.

De plus, chaque producteur fait l'objet d'une publication sur la page Facebook de LaCourgette.org : https://www.facebook.com/lacourgette.org

Les marchés locaux sont également référencés (reste à rajouter ceux du Louron).

La demande des consommateurs pour les produits de terroir favorise des productions locales plus rémunératrices. Agriculteurs français et espagnols sont donc intéressés par les nouveaux débouchés des deux côtés de la frontière pyrénéenne. Une coopération se met en place. 

"Tomates, poivrons, courgettes, petits pois ou encore radis, ils sont bien frais les légumes que Renaud Rivas propose en vente directe, dans ses champs ou au marché d'Arreau, le jeudi, et le samedi, à celui de Saint-Lary-Soulan." 

Dans le cadre de son Projet Alimentaire de Territoire (PAT) le PETR du Pays des Nestes a voulu diffuser à destination de la population locale une carte recensant les producteurs en vente directe.

Si celle-ci n'est pas exhaustive elle permet toutefois de regrouper sur un même support une centaine d'agriculteurs et artisans alimentaires vendant leurs produits localement, en vente directe ou avec au maximum un intermédiaire.

Son objectif premier est de faciliter le contact entre consommateur et producteur et, par là même, de soutenir l'économie locale. En outre, il permet d'accompagner les agriculteurs de notre territoire à communiquer autour d'une même brochure.

Pour télécharger la carte

La carte sera aussi disponible en format papier dès le 16 août dans les Offices de tourisme et, à partir de septembre, directement dans votre mairie.

Lire aussi : https://www.ladepeche.fr/article/2018/03/17/2761610-amap-pour-une-agriculture-nourriciere.html

Dans le cadre du programme INSPYR (programme d’échanges transfrontaliers entre les Hautes-Pyrénées et la province de Huesca), la Chambre d’agriculture des Hautes-Pyrénées travaille sur des modèles de valorisation de produits locaux.

Ils étaient une soixantaine d'habitants des vallées d'Aure et du Louron à s'être rendus jeudi soir à Arreau à l'invitation de la communauté de Communes Aure Louron (CCAL)  pour débattre sur le projet de PLUi valant SCOT*.
Une démarche de concertation prévue par la loi et qui permet d'associer les habitants à l'élaboration du projet de territoire.

Après un rapide rappel sur la procédure d'élaboration du PLUi et ses différentes phases de concertation, les participants ont été invités à rejoindre 4 tables rondes portant sur des thématiques structurantes : la vie à l'année sur le territoire, le développement économique, l'environnement , le paysage et le patrimoine.

En complément de ce que les élus avaient déjà exprimé sur les sujets (certains participaient d'ailleurs aux tables rondes) sont ressorties les remarques ou suggestions suivantes qui pouvaient se recouper entre les différents ateliers (liste non exhaustive) :

La vie à l'année sur le territoire

Les pôles définis au niveau du territoire sont largement structurés autour des stations de ski et n'intègrent pas forcément la dynamique de la vie locale.

Les connexions internet sont déficientes pour les villages excentrés, la fibre optique desservant en priorité les exploitants touristiques.

Dans le domaine du transport collectif, les dessertes ne sont pas forcément adaptées. A été évoquée également la faible rentabilité des lignes de bus, le problème du déneigement dans les petits villages ainsi que l'absence d'une plateforme qui permettrait de covoiturer localement.

La Voie Verte des Nestes a été évoquée sur sa partie Aure Louron. C'est un itinéraire qui peut intéresser à la fois les locaux et les touristes avec un possible prolongement vers Saint-Lary.

Les entrées de bourgs dégradés (sur Arreau notamment), le grand nombre de logements vacants qui pourraient être réhabilités au profit des résidents locaux et le déficit de pôles de santé ont été abordés également.

Le développement économique

Le tourisme étant identifié comme un facteur économique important, il convient de permettre les aménagements nécessaires à son développement et de priviliégier une approche marketing globale pour le territoire.

Il est important de maintenir un réseau de chemins de randonnée permettant de relier les villages tant pour les locaux que pour les touristes.

La notion de circuits courts et de valorisation des produits locaux est revenue plusieurs fois non seulement sur le plan alimentaire mais également à propos de différentes filières (bois, énergie, artisanat ...).
Il faut également réserver une place à l'agriculture en limitant l'artificialisation des sols, la consommation de terrain pour l'habitat et la spéculation qui en est faite. Les entreprises doivent également pouvoir accéder au foncier pour installer leurs exploitations.

Paysages et patrimoine

 La consommation du foncier a été également traitée dans ce groupe sous l'angle de la densification de l'habitat afin d'éviter le mitage territorial et les coûts esthétiques et économiques qui en découlent. Sur le plan urbanisme, lors d'une construction, il est suggéré de prendre en compte le relief et de s'appuyer sur ses atouts et caractéristiques plutôt que d'essayer de le gommer.

Il est relevé que la règlementation n'autorise pas les aménagements du bâti qui permettrait  l'exploitation d'énergies renouvelables (photovoltaïque notamment).
L'habillage des bâtiments agricoles ainsi que l'utilisation des espèces végétales locales pour la constitution de haies sont recommandés.

Les sentiers VTT balisés et correctement tracés permettent également de faire découvrir les paysages aux pratiquants.

 L'environnement

 La sensibilisation à la gestion du risque n'est que peu évoquée dans les vallées et certains documents commencent à dater notamment pour le risque crue qui a pu changer en fonction de l'évolution du territoire. Il conviendrait d'informer la population sur les PPRN (Plans de Prévention des Risques Naturels) et les PCS (Plans Communaux de Sauvegarde) lorsqu'ils existent. Concernant les premiers, la DDT est en train de les réactualiser.

La pollution lumineuse a été évoquée (notamment celle générée par le Pla d'Adet) ainsi que les réalisations des villages qui tentent de la limiter dans le cadre de la Réserve Internationale de Ciel Etoilé (RICE) du Pic du Midi de Bigorre.
Il est jugé important également d'entretenir les berges des nestes et de leurs affluents.
Concernant l'enfrichement des parcelles, le rôle des AFP (Associations Foncières Pastorales) a été rappelé. Cet outil n'est efficace que s'il est accompagné par une projet d'installation agricole permettant à de jeunes agriculteurs de s'installer.

Lors des phases de déneigement, il est important de limiter l'emploi de sel (il existe des procédés pour ce faire) qui peut, par le ruissellement, polluer les rivières.

La protection des zones de captage ainsi que la  maitrise de la gestion de l'eau par les collectivités sont jugées nécessaires.
Sur le plan des trames vertes et bleues, il convient de ne pas oublier la forêt qui est un élément assurant la continuité écologique et qu'il convient de préserver. 

Les participants évoquent également le stationnement sur site naturels remarquables qui n'est souvent pas encadré et qui peut donner lieu à des débordements (Hourquette d'Ancizan et raves parties sont évoquées).
La mobilité électrique est également abordée (vélo et automobile) car elle permet de lutter contre la pollution atmosphérique et le réchauffement climatique.
Enfin, suite à un point particulier évoqué dans le groupe, il est important que le futur PLUi puisse être reconnu et appliqué sur l'ensemble du territoire (en ce sens, c'est bien un schéma de cohérence) et qu'au delà de la règlementation qui en découlera on en connaisse l'esprit. Ce dernier point constituait d'ailleurs la finalité du travail de ces groupes.

Chacun a pu ensuite échanger autour d'un pot offert par l'interco.

Prochaine phase d'élaboration du PLUi : sa traduction règlementaire, étape ô combien délicate ....

Philippe Villette

Jacques, Dominique et Mathilde présentent l'histoire de la chèvrerie à leurs invités

En ce matin, élus, partenaires, amis de la fromagerie "Le Pitou" avaient rendez-vous à Gouaux pour fêter le 40 ème anniversaire de l'établissement.
C'est en fait en 1975 que Jacques et Dominique sont arrivés dans la vallée et sont tombés sous le charme de celle-ci. Luxe suprême : ils ont choisi d'en faire leur lieu de vie avant même de savoir quelle activité ils allaient développer.

Des débuts difficiles

Installés dans le pastoral val de Gouaux en 1976, ils décident de fabriquer des produits fermiers à base de lait de chèvre et d'aller les vendre au marché d'Arreau, chose pas très courante à l'époque dans la mesure où l'élevage était tourné essentiellement vers la production de viande. Les conditions d'exploitation étaient rudes, sans eau, électricité et en effectuant la traite à la main pendant plus de 5 ans.
C'est en 1981 qu'ils s'établissent au dessus de Gouaux, là où ils sont actuellement. Faisant le constat qu'une grande partie de leur clientèle est composée de touristes et que ceux-ci, souvent citadins, sont coupés des réalités du monde rural et de la montagne, ils décident de faire connaitre leur activité en ouvrant leur porte au public lors de la fameuse séance de traite.
Ils étaient précurseurs en ces temps où l'on ne parlait pas trop de circuits courts, de valorisation de produits locaux, de tourisme durable ...

Le Pitou a tout d'un grand ...

Depuis, l'activité est bien rodée puisque ce ne sont pas moins de 20 000 personnes qui visitent la chèvrerie annuellement, 70% des ventes étant réalisées sur place, 15% sur les marchés et 15% auprès de la distribution et des restaurateurs locaux.

Depuis 2 ans, c'est Mathilde, leur fille à laquelle ils ont communiqué leur virus, qui prend la relève.Titulaire d'un mastère 2 de développement des territoires ruraux et de gastronomie, elle entend poursuivre l'aventure avec son compagnon et son futur bébé. Gageons qu'épaulée par ses parents et les nombreux partenaires et amis de la chèvrerie, elle dynamise encore plus l'activité.

Trois jeunes ariégeois ont créé une association "Terrains gourmands", pour promouvoir l’alimentation locale, circuits courts et produits de saison, en respectant l’environnement lors d’événements sportifs. Ils étaient sur le Tour de France non pas sur un vélo mais à bord d’un Food Truck qui précède et attend les coureurs. Ils ont proposé des produits locaux lors de l'étape de Loudenvielle.

C'était la suite logique des actions menées sur les circuits courts, le «Consommer local» ou encore la lutte contre le gaspillage dans les cantines scolaires : s'inscrire dans le dispositif des Projets alimentaires territoriaux (PAT).

Jeudi 18 octobre au soir, à l'initiative de la Communauté de Communes Aure Louron, une réunion a été organisée à Arreau à laquelle participait une quinzaine de producteurs locaux (production alimentaire et agro-alimentaire principalement*) ainsi que des élus.
Animée par Laurent Bazerque de la CCAL, elle avait pour objectif de recueillir les avis de ces derniers sur un projet qui pourrait être mené avec des financements européens (LEADER) pour valoriser leur production ainsi que leur savoir-faire et pouvoir mieux identifier leur offre au sein du territoire.
En préambule, il a été rappelé qu'au niveau de la Région Occitanie, l'alimentation est déclarée Grande Cause Régionale pour 2018 et que les circuits courts sont très importants car structurants pour le territoire et ses habitants.
Un inventaire des réalisations actuelles ou passées en matière d'identification des ressources a été dressé :

Des réalisations qui ont périclité :

• La brochure d'Aure en Louron qui recensait les producteurs n'est plus à jour ;
• la Maison du Pastoralisme qui n'est plus animée ;
• la boucherie des éleveurs à Vielle-Aure qui a fermé ;
• le dispositif de vente en ligne de viande locale "Origine Montagne" qui n'est plus alimenté ; http://www.originemontagne.com/index.php
• la boutique de créateurs locaux à Arreau (Stuff Concept Store) qui a fermé.
  
  

Des initiatives existantes :

• l'inventaire des producteurs locaux réalisé par le Pays des Nestes ;
• le marché des producteurs locaux à Vielle-Aure ;
• le label Esprit Parc national - Pyrénées ;
• le projet départemental de légumerie et le label HaPy Saveurs ;
• Le réseau GAB65 ...

Remarques formulées lors de la réunion :

Ne pas forcément crééer une marque de plus mais peut-être s'adosser à une existante, l'entrée dans le réseau doit-elle être assortie à un cahier des charges qui garantisse l'effectivité d'une production locale ? des événements pourraient être organisés spécifiquement pour les producteurs, le nouveau dispositif du RSA (HaPy Actifs) pourrait aider à des recrutements permettant de faciliter les mutualisations en terme de commercialisation, envisager la mise en place ou la réutilisation d'outils de communication et /ou de commercialisation numériques, identifier les synergies existantes ou potentielles entre producteurs, intégrer la dimension transfrontalière  ... 

Autant de sujets sur lequel devra se pencher le groupe de travail constitué à l'issue de la réunion et qui devrait se réunir prochainement, le projet devant se dérouler entre octobre 2018 et l'année 2020.

A suivre

Philippe Villette

* Même s'il n'étaient pas représentés hier soir, les producteurs en artisanat d'art sont invités à rejoindre la démarche.
Contact : laurent.bazerque@aure-louron.fr

Béatrice Châtel est installée depuis peu dans le village de Beyrède-Jumet avec son petit commerce : Les Herbes d'Aure. Elle est ingénieur et docteur en physique formation en plantes aromatiques et médicinales auprès de l'école Lyonnaise des plantes.

Jean Rondet, ingénieur agronome, a en charge l'animation d'une action spécifique du projet Inspyr, "Fait en Pyrénées - Hechos en Pirineos", financé par le Fonds européen de développement régional (Feder). Ce projet vise la mise en valeur des produits des terroirs des Pyrénées par le biais du développement de nouvelles approches de commercialisation et du tourisme gastronomique. Un programme de formation est proposé sur le territoire des Hautes-Pyrénées (vallées d'Aure et du Louron et Val d'Azun) mais aussi dans la province de Huesca (Nord Sobrarbe et Jacetania).

Les formations qui débutent le 2 octobre sont gratuites mais il faut vous inscrire préalablement.

Basée à Maubourguet, une plateforme qui réuni 600 producteurs locaux sera créée à la rentrée pour fournir la restauration scolaire en produits locaux.

Le Pays des Nestes actualise la carte/répertoire des producteurs en circuits courts (la dernière était de 2014) pour une impression à 30 000 exemplaires et diffusion sur le territoire (OT, socio pro…) en décembre/janvier.

Si vous êtes un producteur du Pays des Nestes qui commercialise en vente directe, merci de contacter la chargée de mission Jessica Simoës (jessica.simoes@paysdesnestes.fr / 06 47 39 46 68) avant le 30 novembre impérativement afin d'être intégré dans la future brochure ou de modifier vos données si celles-ci ont changé depuis la précédente version : http://www.pays-des-nestes.fr/uploads/pdf/producteurs.pdf

Il existe à Saint Lary une adresse que les gourmets ne peuvent ignorer : La Grange. Cet établissement est un restaurant gastronomique mais on se sent là comme dans une auberge où il fait bon profiter de l’ambiance chaleureuse du lieu et de l’accueil souriant du personnel.